Description
LES CHEMINS DE COLONE [2017] 45’50
«S‘il est aveugle, il ne peut plus se contenter de regarder. Il faut qu’il entende, qu’il touche, qu’il sente des choses différentes. Si j’étais aveugle, je m’en irais aussi.»
Pièce stéréophonique acousmatique librement inspirée du recueil d’Henry Bauchau «Les vallées du bonheur profond», appartenant au cycle d’Œdipe et Antigone.
Créée le 26 Août 2017 au festival Futura.
Ce qui fonde l’œuvre ici, c’est moins Oedipe et le complexe qui lui est couramment associé qu’imaginer sa route, une fois aveuglé : Devant ré-appréhender le monde à travers sa cécité, c’est tout autant une condamnation à l’errance qu’un acte fondateur. Véritable métaphore de la création, cet acte l’oblige à se positionner à nouveau, à réévaluer les distances qui le séparent au monde, l’écart entre son «moi et l’autre». Partant de cette idée philosophique et psychanalytique, toute l’œuvre est construite autour de cette notion : écart entre des sons de natures différentes, entre des procédés de composition dont chaque mouvement en expose une possibilité, le cinquième en étant la synthèse.
C’est dans la tension produite par ces juxtapositions que le sens se crée, qu’une identité féconde se dessine entre les lignes, et pourquoi pas, qu’un destin se profile.
En cinq mouvements :
En cinq mouvements :
1. Eveil 10’20
2. Fol rhizome 12’29
3. Le moi et l’autre – écarts 9’27
4. Sans mot résonne 6’15
5. Les chemins de Colone 7’19
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